Comment savoir si ma maison est une passoire thermique ?

Comment savoir si ma maison est une passoire thermique ?

Votre facture d’électricité monte-t-elle en flèche chaque année ? En hiver, avez-vous froid malgré le chauffage ? En été, la chaleur vous étouffe-t-elle ? Si vous répondez oui à ces questions, alors votre logement est sûrement une passoire thermique. Ce terme désigne une maison ou un appartement disposant d’une mauvaise isolation ce qui occasionne donc d’importantes déperditions d’énergie. En France, la situation de précarité énergétique touche environ 12 millions de ménages. Parmi ces derniers, les plus modestes consacrent 15 % de leurs revenus en consommation énergétique contre seulement 6 % pour les plus aisés. Alors, comment reconnaître une passoire thermique ?

4 signes pour reconnaître une passoire thermique

Connaître l’état thermique de votre logement vous permettra de prévoir d’éventuels travaux de rénovation énergétique à réaliser. Voici des indices récurrents propres aux passoires thermiques.

Factures d’énergie trop élevées

Si votre facture mensuelle d’électricité dépasse 8 % de vos revenus, il est temps de songer à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans votre logement. En effet, de vieux équipements de chauffage et une mauvaise isolation entraînent des factures exorbitantes. Les pertes considérables de chaleur se localisent principalement au niveau du toit et des murs.

Logement humide

Une passoire thermique rime souvent avec l’humidité. Cette dernière provient souvent d’une mauvaise isolation ou d’un problème de ventilation. Voici des signes qui montrent que votre logement est trop humide :

  • de la moisissure sur les murs ou des tâches,
  • de la condensation sur les vitres,
  • des papiers peints qui se décollent,
  • la peinture des murs qui s’écaille.

Si vous constatez plusieurs de ces signes, votre logement a de fortes chances d’être une passoire thermique. De ce fait, il convient de prévoir des travaux de rénovation pour remédier à ce problème d’humidité.

Être mal à l’aise dans votre logement

Dans votre logement, l’air est sec, la chaleur fluctue d’une pièce à une autre et les courants d’air se font ressentir. En d’autres termes, vous avez beau chauffer votre maison, vous n’arrivez pas à obtenir le confort thermique souhaité. En somme, vous avez constamment la sensation d’avoir froid. Voilà une conséquence très pénible des passoires thermiques, car la déperdition d’énergie en hiver se révèle très importante. En conséquence, il devient difficile pour les propriétaires de chauffer convenablement leurs habitations.

Un mauvais résultat suite à un DPE

Afin de compléter l’étude de la performance de l’isolation des logements, les propriétaires doivent réaliser un Diagnostic de performance énergétique (DPE). Celui-ci est effectué par un professionnel agréé qui détermine si le logement se situe dans la catégorie des passoires thermiques. Le DPE permet à la fois de quantifier la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments. Les résultats du DPE sont convertis en classes énergétiques en fonction de leurs consommations énergétiques qui sont :

  • Les logements de la classe ou étiquette A (les moins énergivores avec 70 kWh /m² par an) ;
  • Les logements de la classe B (entre 71 et 110 kWh /m² par an) ;
  • Les logements de la classe C (entre 111 et 180 kWh /m² par an) ;
  • Les logements de la classe D (entre 181 à 250 kWh /m² par an) ;
  • Les classes E (entre 251 et 330 kWh /m² par an) ;
  • Les classes F (entre 331 et 420 kWh /m² par an).

Il existe également les classes G qui regroupent les logements dits très énergivores qui consomment plus de 421 kWh /m² et par an. Les propriétaires de ces types de maisons doivent donc s’attendre à des factures énergétiques très salées.

Les logements les moins énergivores sont dans la catégorie A qui ne représente que 7 % des habitations en France. Après le DPE, chaque propriétaire peut déterminer à quelle catégorie appartient son logement. Ainsi, il peut prévoir les travaux de rénovation énergétique adaptés. D’ailleurs, il faut savoir que les résultats du DPE sont essentiels si un propriétaire désire mettre son bien immobilier en vente ou en location.

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Solutions pour transformer les passoires thermiques en habitats moins énergivores

La loi climat lutte progressivement contre la mise en location d’un bien immobilier ayant une mauvaise isolation. De ce fait, une fois l’étiquette du logement déterminée, le propriétaire doit pallier les éventuels problèmes de déperdition d’énergie.

Réaliser un audit énergétique en amont d’éventuels travaux de rénovation

L’audit énergétique permet de déterminer avec précision le besoin en énergie d’un bâtiment. Il apporte également des réponses précises par rapport aux travaux de rénovation à envisager en vue d’améliorer l’efficacité énergétique d’un logement. En d’autres termes, l’audit énergétique vise à établir la liste des opérations à réaliser sur les passoires thermiques et l’ordre dans lequel les réaliser.

L’audit énergétique permet aux propriétaires d’habitats énergivores d’améliorer les performances énergétiques de ces derniers de façon drastique et immédiate. Le prix de l’opération varie de 500 à 1 000 € pour le logement d’un particulier. Pour une copropriété, le coût d’une inspection énergétique peut grimper jusqu’à 10 000 €. Dès le 1er septembre 2022, ce type de contrôle devient obligatoire pour chaque propriétaire souhaitant mettre son bien immobilier en vente. Idem s’il veut le proposer en location.

Profiter des aides de l’État

Afin d’inciter les détenteurs de passoires thermiques à rénover celles-ci suivant le label BBC (Bâtiment basse consommation), le gouvernement français a mis en place différentes aides financières. Ces dernières s’inscrivent dans le cadre de la loi climat visant à rendre chaque bien immobilier énergétiquement décent d’ici 2025.

MaPrimeRénov’

Mise en place en janvier 2020, MaPrimeRénov’ concerne tous les ménages, des plus modestes aux plus aisés. Elle prend en charge les travaux de rénovation énergétique et finance :

  • l’isolation des combles,
  • l’isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur,
  • le changement d’un système de chauffage,
  • l’installation de fenêtres double vitrages,
  • la pose d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux, etc.

Suite à la pandémie du Covid-19, l’État français a accompagné ce type de prime de 3 bonus, à savoir :

  • Le bonus « sortie de passoire » d’une valeur maximale de 1 500 € qui concerne les passoires thermiques classées dans la catégorie E ;
  • Le bonus « Bâtiment basse consommation », pour les habitats qui atteignent l’étiquette d’énergie A ou B.
  • Le dernier bonus concerne la « Rénovation globale » d’une valeur maximale de 7 000 euros. Cette somme sert à financer un ensemble de travaux garantissant une amélioration significative du confort et de l’efficacité énergétique d’un bien immobilier.

La Prime Énergie Monexpert

Dans le cadre des Certificats d’économies d’énergie (CEE), les fournisseurs d’énergie ou les vendeurs de carburant ont lancé la Prime Énergie Monexpert. Celle-ci prend en charge les travaux de rénovation thermique chez les ménages selon les conditions de revenus du foyer, de l’ampleur du chantier à réaliser, de la localisation du bien immobilier à rénover et du système de chauffage. Ce bonus est valable pour les résidences principales et secondaires, mais uniquement pour les habitats construits dans l’Hexagone depuis plus de 2 ans.

Les Primes Coup de Pouce

Parmi les aides disponibles figurent également Les Primes Coup de Pouce qui viennent majorer les montants de la prime citée ci-dessus. À noter que le gouvernement français a supprimé l’offre « Coup de pouce chauffage » au 1er juillet 2021 pour la mise en place d’une chaudière à gaz. Toutefois, celle pour l’installation d’une chaudière biomasse, d’un poêle à bois et d’une pompe à chaleur a été maintenue jusqu’en 2025.

L’Éco-PTZ

L’Éco-PTZ (Prêt à taux zéro) est un crédit sans intérêts bancaires, d’une valeur maximale de 30 000 euros et à rembourser sur 15 ans. Il concerne tous les ménages, sans condition de revenus, tant que le logement est :

  • situé dans l’Hexagone,
  • construit depuis plus de 2 ans,
  • est utilisé en tant que résidence principale.

Les aides locales

Les subventions locales qui émanent de votre région, département ou commune peuvent également contribuer à la réduction du coût des travaux de rénovation. Pour les ménages les plus modestes, ces soutiens locaux, associés aux subventions de l’Etat, peuvent financer à 100 % leur projet.

Mathieu Amara

Mathieu Amara

Diplômé en science politiques, j'ai toujours été passionné de rénovation et travaux.

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