Qu’il s’agisse de refaire une maison ancienne, moderne ou un appartement, la rénovation énergétique est une option à la fois économique et écoresponsable. Elle englobe de très nombreuses opérations, comme les travaux d’isolation, l’installation d’un nouveau système de chauffage, la pose des panneaux solaires et la rénovation des portes et fenêtres. La rénovation énergétique est très parlée en ce moment, car elle apporte des bénéfices très concrets. Le propriétaire peut profiter d’une température régulée dans sa maison, quelle que soit la saison. Un bien immobilier rénové, c’est un bien qui gagne de la valeur. Les détails des travaux de rénovation énergétique dans cet article.
Qu’est-ce que la rénovation énergétique ?
Pour faire simple, la rénovation énergétique constitue l’ensemble des travaux qui visent à améliorer la performance énergétique d’un logement. C’est l’un des meilleurs moyens pour lutter contre la précarité énergétique. En effet, les habitations représentent 30 % de la consommation énergétique. Ainsi, ce projet a pour but de :
- Réduire la facture du chauffage en rendant l’habitat moins énergivore ;
- Réduire l’empreinte carbone en rejetant moins de CO2 dans l’environnement.
En somme, il s’agit d’un geste écologique et économique.
Les pouvoirs publics cherchent à encourager ce type de rénovation depuis les années 1970. Depuis, l’État français a mis en place des réglementations afin de donner des objectifs sur les économies d’énergie réalisées. À savoir qu’il existe deux types de travaux de rénovation, dont la rénovation globale qui permet d’atteindre un seuil de performance plus satisfaisant, et la rénovation partielle qui sera réalisée lot par lot.
Afin de connaître le degré de rénovation à réaliser dans votre bien, vous devez vous informer sur les performances énergétiques de votre maison ou appartement. Vous pouvez dans ce cas effectuer un Diagnostic de performance énergétique (DPE), non obligatoire, mais fortement recommandé. Il vous permettra d’évaluer sur votre consommation en énergie, mais aussi son impact sur l’émission des gaz à effet de serre. L’audit énergétique est également une autre solution qui va plus loin que le DPE. Il vous aidera à mieux définir les travaux à améliorer en priorité, ainsi que les points de déperdition thermique à réparer.
Quels sont les travaux qui entrent dans la rénovation énergétique ?
Généralement, la rénovation énergétique regroupe 3 types de travaux visant tous à améliorer le confort des occupants. L’isolation, le chauffage et la ventilation, ces éléments ont pour but d’accroître les performances énergétiques de vos logements de manière durable.
Les travaux d’isolation
Qu’elle soit thermique, phonique, dans les combles, à l’intérieur ou à l’extérieur, l’isolation est l’un des points clés en matière de rénovation énergétique. Elle a pour but de limiter les entrées et les sorties d’air froid ou chaud dans les logements. Elle doit se réaliser par ordre de priorité.
Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les 25 à 30 % des pertes d’énergie dans un bien viennent des toits et des murs. L’isolation des combles et des toitures doit donc être faite en premier lieu. En faisant cette action, vous réduisez votre facture d’électricité jusqu’à 60 % et réalisez une belle économie d’énergie. Aussi, une isolation bien réalisée va vous permettre de vous sentir mieux chez vous.
La seconde action est l’isolation des murs, qui représente 20 à 25 % de déperdition d’énergie. Elle peut être effectuée à l’intérieur (ITI) ou à l’extérieur (ITE). Facile à mettre en œuvre, l’isolation des murs à l’intérieur consiste à doubler les murs existants avec des panneaux isolants. Pour l’isolation des murs à l’extérieur, elle permet de rénover la façade du logement tout en les enveloppant des matériaux isolants.
Présentant 7 à 10 % de déperdition d’énergie, les planchers bas entrent également dans les priorités d’une rénovation énergétique. Isoler le sol le plus bas de votre habitat vous aide à réduire vos coûts de chauffage, mais aussi à améliorer le confort de vos pieds. À noter que ces travaux nécessitent l’intervention d’un spécialiste puisqu’ils sont plus complexes à réaliser.
L’installation d’un système de chauffage
Une fois que votre logement est bien isolé, vous pouvez alors penser à installer un nouveau système de chauffage. Ce dernier dépend grandement de la taille de votre maison et de son emplacement géographique. Par contre, avec la transition énergétique, les propriétaires se tournent vers les modèles respectueux de l’environnement et plus économes. Les plus populaires sont :
- La Pompe à chaleur (PAC) : favorise les économies d’énergie, cette pompe utilise des énergies renouvelables (eau, air, géothermie) pour générer de la chaleur à l’intérieur d’un logement ;
- Le chauffage au bois : source de chauffage performante et économique, il s’agit de la solution la moins onéreuse, avec plusieurs options comme la poêle à bois ou la chaudière biomasse ;
- Le chauffe-eau solaire : il ne produit aucun gaz à effet de serre et utilise l’énergie du soleil pour que les ménages disposent d’une eau chaude.
Il existe également la chaudière à condensation à gaz ou à granulés de bois qui offre également un excellent confort de chauffage. Elle a pour rôle de générer de l’eau chaude pour la redistribuer à travers tout le réseau de chauffage (canalisations, radiateurs). Grâce à l’évolution technologique, il est désormais possible de procéder à l’installation d’un régulateur ou d’un programmateur de chauffage. Celui-ci maintient la température selon la consigne adaptée à votre mode de vie (jour/nuit, semaine/week-end, vacances). Aussi, cette configuration permet de gagner jusqu’à 15 % d’économies d’énergie.
La ventilation
Pour que la rénovation énergétique soit une parfaite réussite, il est essentiel d’améliorer la qualité de l’air ambiant dans votre habitat. En effet, dans un logement bien isolé, l’air extérieur pénètre moins facilement. Raison pour laquelle il faut coupler vos travaux de rénovation de travaux de ventilation. Ces derniers assurent le renouvellement de l’air et l’évacuation de l’humidité.
Pour ce faire, vous pouvez installer une Ventilation mécanique contrôlée (VMC) ou une Ventilation mécanique répartie (VMR). De cette façon, vous limitez la pollution intérieure et réduisez votre facture d’électricité.
N’oubliez pas également de penser aux portes et fenêtres. Sachez que les fenêtres à double et à triple vitrage garantissent une très bonne isolation thermique et phonique. La mise en place de volets renforce également la conservation de l’énergie dans la maison ou l’appartement.
Et pour les prix ?
Avant de parler de prix, sachez que dans le cadre d’une rénovation énergétique, vous devez vous tourner vers des professionnels ayant la certification RGE (Reconnu garant de l’environnement). Ce label désigne que l’entreprise à laquelle vous avez fait appel dispose des critères demandés par l’État pour réaliser vos travaux. Ces spécialistes peuvent être nombreux, comme le maçon, le couvreur-zingueur, le façadier, l’étanchéiste, le charpentier, le plaquiste, le plombier, le chauffagiste et bien d’autres. Ces derniers vous donneront plein de conseils, notamment sur le choix des matériaux adaptés à votre rénovation.
En ce qui concerne le montant des travaux de rénovation énergétique, il dépend de pas mal de critères, dont :
- La main-d’œuvre du professionnel qui va effectuer les travaux ;
- L’état exact du logement à rénover ;
- Les différentes contraintes sur le lieu d’habitation ;
- Les matériels utilisés et la surface à isoler ;
- Le niveau et le type d’amélioration énergétique souhaités par les propriétaires.
Ainsi, il est difficile de définir le prix exact d’un projet de rénovation maison. Par contre, il est tout à fait possible de faire une estimation moyenne. Selon l’avis des spécialistes, ces travaux présentent un coût compris entre 200 euros et 450 euros par mètre carré. Ce prix peut être plus élevé si le logement est ancien. Par ailleurs, pour un bien moins énergivore qui envisage une très bonne performance énergétique, le tarif de la rénovation sera compris entre 400 euros et 450 euros par mètre carré.
Pour les travaux courants, comme l’isolation des combles et des toitures, son prix oscille entre 80 euros et 120 euros par mètre carré. La chaudière à condensation a un prix d’installation qui s’élèvera entre 4 000 euros et 8 000 euros TTC (toutes taxes comprises). Pour la pompe à chaleur, le montant moyen dépend du type d’installation, dont PAC air-air (6 600 euros), PAC air-eau (12 700 euros) et PAC géothermique (15 000 euros). Quant au système de ventilation, préparez un budget moyen de 900 euros pour une VMC et 4 500 euros pour une VMR.
Quelles sont les aides et subventions possibles pour la rénovation énergétique ?
Pour que les propriétaires réussissent à merveille leur projet de rénovation énergétique, l’État français accorde des aides financières. Ainsi, que vous soyez propriétaire occupant, propriétaire bailleur, locataire ou occupant à titre gratuit, il y aura forcément une prime pour vous.
MaPrimeRénov »
Qui vient remplacer le Crédit d’impôt à transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), MaPrimeRénov’ est la prime centrale. Elle est ouverte à tous les propriétaires et aux syndicats de copropriété. Les logements concernés sont pourtant ceux construits depuis plus de 15 ans. Cette aide a pour but de cibler les maisons et appartements les plus énergivores classés en étiquette E, F et G au DPE. Le montant obtenu de MaPrimeRénov’ dépend des revenus des ménages et du gain écologique tirés par les travaux. Il est versé après les travaux de rénovation par virement bancaire.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un crédit accessible à tous les propriétaires souhaitant rénover leurs maisons. Le montant peut aller jusqu’à 30 000 euros sur 15 ans, et dont les intérêts sont pris en charge par l’État. Tous les ménages peuvent donc profiter d’un taux d’intérêt nul. Pour bénéficier de ce dispositif, il suffit de le demander aux banques ayant signé une convention avec l’État. La majorité des banques nationales ont conclu ce partenariat (BNP Paribas, banque postale, Crédit Agricole). Les propriétaires peuvent demander l’éco-prêt à taux zéro pour isoler son habitation, remplacer des fenêtres ou installer un chauffage performant.
Le Prêt avance rénovation (PAR)
Proposé par la Banque Postale et le Crédit Mutuel, le prêt avance rénovation est destiné aux ménages modestes qui vivent dans des passoires thermiques. C’est un complément des aides financières pour effectuer une rénovation. Pourtant, ce dispositif vise à financer le reste des charges des ménages qui n’ont pas accès à des prêts classiques. À noter que le PAR est 75 % garanti par l’État. En ce qui concerne le montant du prêt, le tarif commence généralement à 3 500 euros, et dont le plafond sera déterminé par la banque.
La prime énergie
La prime énergie, aussi appelée prime CEE (Certificats d’économies d’énergie), est directement délivrée par les entreprises de fourniture d’énergie. C’est une aide financière à la transition énergétique mise en place pour permettre aux particuliers d’effectuer des travaux d’économies d’énergie à moindre coût. Pourtant, ce dispositif ne peut être accordé que si les travaux d’isolation sont accomplis par un professionnel RGE. Il est cumulable avec l’aide MaPrimeRénov’, le crédit d’impôt et la TVA réduite. Quant aux montants, ils dépendent du type de travaux à effectuer, de la zone géographique et des revenus des ménages.
La réduction d’impôt Denormandie
La réduction d’impôt Denormandie s’adresse à tous les particuliers ayant acheté un logement à rénover dans un quartier « cœur de la ville ». Elle permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. Le coût des travaux de rénovation énergétique doit représenter au moins 25 % du prix du logement acheté. À noter que pour demander cette aide, vous devez effectuer des travaux d’efficacité énergétique.
En outre, il existe également d’autres aides financières, telles que la TVA à taux réduit, le chèque énergie, la prime « coup de pouce isolation » (combles, plancher bas, toiture) et la prime « coup de pouce chauffage » (pompe à chaleur, chaudière, chauffe-eau solaire), l’exonération de la taxe foncière, MaPrimeRénov’ Sérénité et bien d’autres. Certaines de ces aides peuvent se cumuler entre elles, tandis que d’autres peuvent être complétées par des aides sous forme de prêt.
Quels sont les avantages de la rénovation énergétique ?
Les travaux de rénovation énergétique n’apportent que des avantages. Il s’agit d’un investissement très rentable. Ces projets améliorent et renforcent l’efficacité énergétique de votre logement. Vous pouvez dire adieu à votre perte thermique, aux courants d’air, mais aussi à la sensation de froid ou de chaleur lorsque vous touchez le sol ou le mur. En un mot, vous gagnez un confort inestimable.
La majorité des travaux de rénovation permettent également de réduire la consommation d’énergie. Ils garantissent des économies d’énergie sur le long terme, soit de 25 à 30 % d’économie. Autrement dit, le coût de la facture d’électricité diminue, donc les foyers les plus modestes peuvent économiser quelques euros par an. De même, en faisant cette action avec les professionnels RGE, vous allez bénéficier des conseils sur mesure.
Outre l’économie énergétique, la rénovation est également l’un des meilleurs moyens pour préserver l’environnement. L’empreinte écologique des logements est réduite, parce qu’ils privilégient des équipements moins énergivores. Si tous les bâtiments sont rénovés, la France pourra diminuer considérablement ses émissions de carbone.